Qui sommes nous ?

Qui sommes nous ?
La Croix du Sud est née en 2004 à Sassangy, un petit village de Bourgogne du sud où Rosa Gutierrez-Silva, argentine, et Alain Lenud, franco-sénégalais, se sont mariés et installés.
Rosa, professionnelle de la santé, fondatrice de l’hôpital pédiatrique Garrahan, a comme épidémiologiste, arpentés les terres indigènes du Gran Chaco argentin et bolivien dans le cadre de la lutte contre le choléra. Elle y a appris à connaître et à aimer ces populations.
Rosa et Alain ont voulu, depuis la France, poursuivre l’accompagnement de ces peuples pour qu’ils puissent prendre leur avenir en main.
Un lien avec l’argentine
La Croix du Sud est non seulement la constellation australe guidant les peuples nomades des grandes plaines argentine mais aussi le nom du dernier avion de Mermoz, pionnier de l’Aéropostale qui, de Toulouse à la Patagonie en passant par Dakar, faisait le lien entre la France et l’Argentine qui partagent tant de choses.
La Croix du Sud se donne pour objet d’accompagner dans leurs projets les peuples indigènes d’Argentine. Pour ce faire, l’association tisse des liens de partenariat solide entre ces communautés, leurs projets et diverses institutions, associations, organisations et collectivités de France à même de faciliter leur réalisation.
L’Argentine en quelques chiffres et dates

Un peu de géographie :
2 791 810 km2 soit 5 fois la France. (5200km X 1400km)
46 millions d’habitants dont 1/3 dans le grand Buenos Aires (16h/km2 contre 107h/km2 en France),
6960 mètres est l’altitude de l’Aconcagua mais 2/3 du pays est plat, bordé à l’ouest par la cordillère des Andes qui fait barrage aux pluies venues du Pacifique.
5 200 km du nord au sud avec des climats s’étageant du type toundra en Terre de Feu tout au sud au type subtropical sec au Chaco tout au nord.
3ième réseau hydrographique du monde, le Rio Paraná traverse le nord-est de l’Argentine et débouche dans le Rio de la Plata.
22ième économie du monde et deuxième d’Amérique du Sud. Le PIB par habitant est le quart de celui de la France avec de fortes inégalités.
60% des Argentins vivent sous le seuil de pauvreté et 20% en précarité alimentaire dans la sixième puissance agricole mondiale.
206% est le taux d’inflation annuelle moyen constaté depuis 1980.
Un peu d’histoire :
-14000 ans : Première occupation humaine (Cueva de las manos)
1516: Juan Díaz de Solís aborde le Río de la Plata
1776 : La couronne espagnole crée la vice-royauté du Río de la Plata
9 juillet 1816 : Déclaration d’indépendance à Tucumán
1853 : L’Argentine devient une république fédérale
1878-1885 : Conquête du désert, le génocide des peuples autochtones
1880-1914 : Grande vague d’immigration à 45% italienne et 32% espagnole
1943-1955 : Elu Président, Juan Domingo Péron gouverne l’Argentine et fonde le péronisme
1976-1983 : Dictature militaire faisant près de 30.000 morts et disparus.
1982 : Guerre et défaite des Malouines entrainant le retour à la démocratie
2001 : Crise économique et politique majeure avec l’effondrement du peso
2001-2024 : Tentatives inabouties pour sortir le pays de l’inflation et des griffes du FMI.
2024 : Un électorat désespéré élit Xavier Milei, un ultralibéral, fantasque, libertarien à tendance fasciste promettant de mettre fin à l’inflation et de rendre sa grandeur à l’Argentine.
L’inflation a baissé mais près de 60% de la population est maintenant sous le seuil de pauvreté.
Les peuples oubliés d’Argentine, état des lieux
38 peuples indigènes sont reconnus en Argentine. Ils sont regroupés en 1837 communauté disséminées dans tout le pays.

L’INAI, Institut National des Affaires Indigène, est un organisme fédéral qui, depuis 1985, élabore et coordonne les politiques publiques garantissant le développement communautaire, le droit à la santé et à l’éducation, l’accès à la terre et la préservation des identités culturelles autochtones.
Cet institut a été vidé de sa substance depuis 2023 par Xavier Milei. En novembre 2024, l’Argentine a été le seul pays au monde ayant voté à l’ONU contre une résolution en faveur de la protection et la promotion des droits des peuples autochtones.
NON, tous les Argentins ne sont pas descendus des bateaux !!

En 2023, ils sont environ 1 million soit 2,5% des Argentins à se revendiquer appartenir à un peuple natif.
273 000 dans les Andes, les Kollas, les Diaguita, les Calchaqui et les Huarpe principalement.
236 000 en Patagonie, les Mapuches, les Tehuelche et les Ona (presque éteints).
113 000 en bordure du Brésil, les Guarani et les Mbya Guarani.
99 000 dans la plaine centrale, les Comechigon, les Pampa, les Ranquel, pour les principaux.
234 000 dans le Chaco élargi, les peuples Wichi, Chorote, Nivacle (Chulupi), Qom (Toba), Pilaga, Mocovi, Ava-Guarani (Chiriguano), Tapiete, Chane et bien d’autres.
On estime que 60% des Argentins ont au moins un ancêtre indigène.
Répartis entre l’Argentine, le Paraguay et la Bolivie, les peuples du Gran Chaco ont leurs propres frontières.
Ils étaient pour l’essentiel des chasseurs-pêcheurs-cueilleurs semi nomades se déplaçant aux grés des saisons dans une vaste plaine tropicale semi-aride traversée par des fleuves nés dans les Andes et se jetant dans le Paraná.
Dans le Gran Chaco Argentin les principaux peuples sont :
Les Qom-Toba (Provinces de Chaco, Formosa et Santa Fe) qui sont environ 130 000. Ils ont résisté à la colonisation en luttant vaillamment à cheval.
Les Wichi (Province de Salta, Formosa et Chaco) qui sont environ 50 000. Ils ont fui la colonisation en se réfugiant toujours plus au nord sous la protection de missions religieuses.
Les Pilaga (Province de Formosa). Résistants à la colonisation et premières victimes du génocide, ils sont maintenant 5 000.